mercredi 28 novembre 2012

Le Faucon crécerelle

Trouvé en bord de route à Beaumont et amené au CREAVES de Virelles, pas heureux et souffrant d’une fracture ouverte à l’aile, je fus vite pris en charge...
Une vétérinaire sympathique m’applique pommade, pansement et bandage.  Je suis mis dans une caisse MOI qui suis claustrophobe, je sens la moutarde me monter aux narines. 

Bref !

Chaque jour un soigneur et un aidant me donnent un ou deux poussins découpés ! Merci.
Je m’ennuie ! pour m’occuper je déchire ce tissu ridicule qui me couvre l’épaule et l’aile.



Six longs jours passent et la véto revient . Elle enlève ce carcan, discute avec le soigneur et voilà que les deux décident de me momifier à nouveau.

A que nenni ...

Une idée lumineuse et me voici une fraise transparente autour du cou, aussi vite remis en caisse.




Que dire de mon look ? Profitant de quelques instants de distraction je m’observe, et me prends pour un Grand Roi, Charles Quint ...

Etant quand même un rapace, le bec crochu, j'attaque rapidement cette “collerette” comme elles disent.

Elle tombe sur ma litière ouf !

Une décision enfin pour mon rang ; je suis transféré en volière semi couverte. Des repères, vite fait, des perchoirs, plus haut les arbres, donc pas loin des prairies, des champs je rêve déjà au vol en saint-esprit, cela veut dire liberté.

Mon aile est en bonne voie de guérison , BRAVO , au personnel soignant.

Gilberte, soigneuse bénévole

vendredi 23 novembre 2012

Une journée au CREAVES de Virelles !


c'est



  • Du  travail avec ses bons et moins bons moments
  • Des rencontres avec les découvreurs (ces femmes et ces hommes) qui ne comptent ni leur temps ni leurs kilomètres pour nous amener un animal blessé, choqué ou abandonné
  • Des moments de partage avec les découvreurs mais aussi avec les autres bénévoles, qui eux aussi, ne comptent pas leurs heures (même à domicile) pour essayer de sauver une vie
  • De la convivialité, de la franche rigolade…
  • Mais c’est aussi des photos et des commentaires 
C’est pourquoi je ne résiste pas à la tentation de vous faire découvrir 2 montages photos fait par un bénévole d’un jour, j’ai nommé Vincent et un soigneur bénévole, j'ai nommé Eric.

Les photos de Vincent ont été prises le 30 août dernier alors qu'il était venu nous aider.  


Le montage a été réalisé dans notre infirmerie par Eric, un collègue bénévole.
Notre vété, Anne-Catherine était passée pour nous aider à soigner un Faucon crécerelle... 
Je profite également de l'occasion pour vous inviter à parcourir ce blog sur la sylviculture



Fabienne, soigneuse bénévole





dimanche 4 novembre 2012

Gîte et couvert pour les oiseaux, l'hiver !


Des nichoirs installés dès l'automne serviront d'abri et de dortoir aux oiseaux restant chez nous ! 

Accenteur mouchet
Quant au couvert, l'idéal aurait été de transformer le jardin pour que nos amis ailés y trouvent tout ce dont ils ont besoin en préférant les plantes, arbres et arbustes indigènes,  en laissant un peu ou beaucoup de  place à la spontanéité (quelques herbes folles, cela n’est pas si grave…) et en renonçant  aux produits chimiques ( A méditer pour le printemps prochain !)       

Mais avant tout, aidons-les à passer l'hiver!  

Si une mangeoire au jardin, sur la terrasse, à la fenêtre, au balcon ou dans une arrière-cour est agréable tant elle apporte d'animation par la présence de nombreuses espèces d'oiseaux, commencer le nourrissage trop tôt est tout aussi mauvais que trop tard ou de manière irrégulière !

C'est quand il neige et qu'il gèle durablement que les oiseaux ont du mal à trouver leur nourriture. Il leur faut beaucoup d'énergie pour  maintenir leur température corporelle (de 40 à 43 °C) afin de survivre. La fin du nourrissage s'échelonnera sur 2 à 3 semaines en diminuant les rations un peu tous les jours; ce qui leur permettra de s'habituer de nouveau à la recherche de nourriture.  
Choix des mangeoires (à construire ou à acheter) en fonction des habitudes alimentaires propres aux différentes espèces ! Baguette mangeoire, mangeoire suspendue, mangeoire en plateau à 1,50 m de haut, mangeoire au sol.      

Verdier d'Europe
                                                                                                                                                       Installation de la mangeoire : à l'abri des prédateurs (pas directement entourée d'un buisson où les chats auraient tôt fait de trouver « refuge »!), de la pluie, de la neige et pas orientée du côté des intempéries. 
                                                      
Entretien de la mangeoire : journellement et avec des gants !                                                
De nombreux oiseaux meurent chaque année non pas de froid ni de faim mais à cause de mangeoires mal entretenues! Des oiseaux sains attrapent par contact avec les excréments laissés sur les abords des mangeoires, le germe de la salmonelle !

Nourriture de choix :
Naturelle (vive le jardin sauvage), la nourriture répondra aux attentes des 2 catégories : les granivores friands de graines à coques dures, les insectivores de nourriture molle : limaces, insectes, araignées, baies, petites graines sèches laissées sur les plantes.
La plupart migrateurs, certains passent l'hiver chez nous grâce aux mangeoires avec un mélange de graines de différentes tailles et larves d'insectes des arbres creux, d'où leur grande importance !

Etourneau
                                                                                                                                                             Dose quotidienne: Leur manière naturelle de chercher de la nourriture en hiver consiste à fouiller arbres et buissons, murs et sols afin d'y trouver des insectes qui hivernent, leurs larves et leurs œufs ou ce que la nature propose de graines, de noix , de baies, de fruits. JAMAIS les oiseaux ne doivent cesser de chercher leur nourriture de cette manière mais ils le font, lorsqu'il est possible de se nourrir exclusivement aux mangeoires c'est à dire lors de grands froids (neige et gel persistant).
Nourrissage alors abondant  le   matin  et le soir, ou fin d'après midi, lorsque les journées sont  courtes. S'il reste des aliments après les repas, la quantité est donc à diminuer !  

Alimentation non tolérée : toute nourriture salée et épicée!  En font partie miettes de pain et gâteau qui prennent vite l'humidité et deviennent foyer de contamination.    

Eau pure ( sans additif telle la glycérine) pour la boisson et le bain! La remplacer régulièrement.  Abreuvoir placé dans un lieu calme et à l'écart des prédateurs; à bord fin et fond rugueux ne dépassant pas 5 cm de profondeur pour éviter la noyade  des passereaux.

Libres sont les  oiseaux, pensons-nous! Et pourtant eux aussi, sont sans cesse préoccupés par des soucis pratiques comme la recherche d'habitation, la progéniture et la nourriture !
Emerveillons-nous de la beauté d'une mangeoire vivante mais optons pour un nourrissage réfléchi et approprié tout en leur faveur !


Liliane, soigneuse bénévole au CREAVES et passionnée par l'avifaune et sa protection.  


mardi 23 octobre 2012

Pollux, la Coqueluche du Centre

Récit d’une matinée au CREAVES : 

le Castor européen

Stagiaire à Virelles-Nature, j’ai eu l‘occasion de participer aux activités du CREAVES, notamment la remise en liberté d’un Faucon crécerelle, l’admission d’une Mésange charbonnière, l’arrivée et les soins d’un second Faucon crécerelle etc, ce qui n’est déjà pas mal et très instructif.
Mais rien de comparable avec la rencontre de ce mammifère méconnu : le Castor européen

Le lundi 8 octobre 2012, un castor européen juvénile de 3,5 kg (en deçà du poids qu'il devrait avoir en tant que juvénile de près de 4 mois) est arrivé au CREAVES.
Le lendemain, je décide d’aller voir le petit castorin et d’apporter mon aide pour les soins en compagnie de Geneviève et Liliane, soigneuses bénévoles.
Le castor vient du village d’Yvoir (près de Dinant). Son sauvetage a nécessité l’action conjointe du service forestier et des pompiers.  Par la suite, il a été transféré au CREAVES de Virelles.
Le pauvre petit loulou souffre d’une plaie ouverte sur la face interne de la cuisse. 




Nous nous sommes occupées des soins : la plaie semble propre et devrait bien guérir.
Certains points nous rassurent comme le bon fonctionnement de son système rénal. La quantité d’urine nous a beaucoup surprises surtout Geneviève qui faillit être arrosée !
Par contre, deux choses nous inquiètent. La première est la non-réactivité des pattes arrières, possible soucis au niveau de la colonne vertébrale. La seconde est son hypothermie, il est placé sous une lampe chauffante de jour comme de nuit. Il redevient alors ± actif. Il mange avec bon appétit des feuilles de reines des près, des rameaux de saule ainsi que des pommes dont il raffole !
Notre « peluche » boit également à grandes lapées et essaye même de se relever.
Malheureusement sans grand succès !




Il se laisse manipuler et n’est pas agressif. 
Sans doute est-il trop épuisé ou choqué à la suite de son accident.
C’est un animal passionnant et attachant !
Son cri ressemble à celui d’un bébé. Sa queue caractéristique (ressemblant à la peau écailleuse d’un reptile), ses pattes arrières palmées et son comportement (recherche de nourriture, habitat, reproduction,…) à l’état sauvage en font un mammifère des plus intéressants.
L’après-midi même, Gilberte et Liliane l’emmènent faire une radio chez notre amie Anne-Catherine, la vétérinaire du Centre de Revalidation.
Vers 16h, les résultats sont rassurants, il n’y a pas de problème au niveau de la colonne vertébrale (ce qui aurait probablement signifié l’euthanasie, afin de lui éviter de souffrir). 

OUF ! 


Notre ami a bien vite retrouvé l'appétit !




Quoiqu'il en soit, j'espère que cette belle boule de poils s'en sortira !


Lucie Dechamps
Stagiaire






samedi 21 juillet 2012

Moi Rox, le Renardeau





Bonjour Amis des Animaux, je m'appelle Rox !

C'est en avril 2012 que ma vie a changé...

Alors que je gambadais joyeusement le long des rails du chemin de fer dans la région de Walcourt, un couple d'humains passant par là, attendri par mes jeux et me croyant abandonné par ma famille, décida de me recueillir.  Erreur !

Je me suis donc retrouvé seul, stressé et isolé des miens dans une maison certes accueillante mais où je n'étais plus dans mon élément.

Après réflexions et contacts avec le Département Nature et Forêts, j'ai été conduit au centre de revalidation de l'Aquascope Virelles.



Et c'est ainsi que le 18 avril 2012 dans l'après-midi, je fis une entrée remarquée dans ce centre.

 Là, Liliane, Katia et Fabienne m'accueillirent.

Constatant que j'étais affamé, l'une d'entre elles me donna une bonne rasade de lait à bonne température "miam miam" que c'était bon !  Ensuite, jour après jour, d'autres bénévoles se succédèrent pour me prodiguer leurs soins et faire en sorte que je me sente bien. 

Mais si vous étiez un renardeau, vous sauriez que cela n'est pas possible.  Ma place est parmi les miens dans les bois, les campagnes verdoyantes.

Heureusement, le responsable des bénévoles décida de m'amener à  l'Arche de Bousvaloù le 1er mai 2012, j'ai retrouvé des cousins et cousines mais malheureusement pour moi pas ma famille...

Merci à vous Amis des Animaux mais sachez qu'il faut éviter tant qu'affaire se peut de retirer un mammifère de son milieu naturel.
Cet acte de générosité peut nous conduire à l'isolement ! 

Katia, Liliane et Fabienne
Soigneuses Bénévoles




Moignon et ses frères


Hello, nous nous appelons Moignon, Peep, Tic & Tac !
Nous sommes des Ecureuils roux. 

Alors que  nous étions au chaud dans notre nid, l'arbre qui nous abritait, est tombé .... si si nous vous l'assurons !
Pour quelle raison ?  Nous ne savons pas.  Peut-être un tremblement de terre ou une action humaine qui sait ... ?

Alors, des gens nous ont amenés à Virelles où se trouve un centre de revalidation avec de chouettes personnes, des bénévoles à ce qu'il paraît. 
Ils accueillent, soignent et relâchent !

C'est là que nous avons rencontré nos parents adoptifs qui
nous ont nourris comme si nous étions leurs propres petits.  Eh oui, nous étions les "coqueluches" du centre.

C'était sympa et nous n'étions pas seuls, il y avait des animaux avec des plumes et d'autres avec des poils comme nous.
Certains allaient bien d'autres un peu moins...

Pour nous, tout s'est bien passé.  Grâce aux bons soins des bénévoles et surtout à leur patience, nous avons pu retrouver la liberté.  Maintenant, nous gambadons gaiement d'arbre en d'arbre sur le site de de l'Aquascope Virelles près de l'endroit où nous avons séjourné.

Merci à vous Amis Soigneurs et particulièrement à Gilberte, Geneviève et Maurice !

Surtout ne changez rien, continuez, ce que vous faites est formidable !